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Georges
Meurdra est un jeune artiste drômois qui croit aux pouvoirs
du
style, en" l'imagination de la matière", et qui aborde
néanmoins la sculpture
de manière tout à fait contemporaine. Les
matériaux qu’il utilise (caoutchouc
de récupération, fil de fer, plomb fondu,
miroirs) sont
associés en un objet
énigmatique qui se développe dans
l’espace. […]
Georges
Meurdra reprend aussi une
double tradition : celle de l’abstraction gestuelle
et celle
de la
récupération industrielle. Sa rigueur, son
engagement et
l’aboutissement des
œuvres dans cette première exposition personnelle
en font
un des meilleurs
jeunes artistes français.
Puis
rapidement est venue l’influence du chantier de
création
artistique de
Chalon-sur-Saône, la stimulation des contacts avec
d’autres
artistes,
l’utilisation de nouveaux outils et le défi du
travail
dans la grande dimension.
Avec l’utilisation plus systématique du
métal, la
création de pièces mobiles et
un travail qui s’inscrivait dans l’espace et non
plus
principalement dans le
plan, l’influence d’aînés
prestigieux comme
Mark Di Suvero était manifeste. […]
Le
chalumeau est toujours utilisé pour assembler, mais aussi
pour
découper les
tôles et les œuvres les plus récentes ne
font plus
appel au bois mais
uniquement au métal, comme si elles devaient gagner en
pérennité.
Tout
en restant dans la continuité des œuvres
précédentes au moins au niveau d’une
sensibilité qui reste à fleur de peau, le travail
de
Georges Meurdra atteint
ainsi une densité nouvelle, un épanouissement
accru qui
traduisent chez
l’artiste une sérénité
retrouvée.
Bruno Mory
Je sens qu’elle me procure du plaisir en s’offrant
à
mon
regard, à ma pensée, parce
qu’apparaissent de
nouvelles combinaisons d’images
et d’idées. Pour moi, une œuvre de
Georges Meurdra
n’a pas de cause, pas
de début, elle ne se fane pas dans un terme, dans un effet.
Elle
va de l’inconnu qui est en moi à
l’inconnu qui est
en
elle. Il n’y a pas un résultat mais un mouvement
toujours
à
poursuivre. Je ne sais pas encore si je m’attache
malgré
tout aux
intentions de l’artiste mais l’émotion
nourrit le
mouvement : plus je
regarde, plus j’aime. Plus j’aime plus je
découvre.
Plus je découvre plus le mouvement est relancé.
Monique
Chevaillier
En Bourgogne, au Château de Cormatin, situé entre Tournus et Cluny, trois sculpteurs énergiques et inventifs dressent de très hautes sculptures monumentales : Georges Meurdra (né en 1960) […]
Avec
l’expérience, Georges Meurdra perfectionne sa
technique du
meulage, de sorte
que la trace du disque abrasif ne produit aucun dessin, aucune rayure,
involontaires, à la surface de la
pièce. […]
Le
sculpteur découpe les composants
au chalumeau, puis les assemble à l’arc. Comme
seuls
guides, l’œil et la craie
qui trace le chemin sur la pièce à
découper. […]
En
visitant sa dernière
exposition bourguignonne, j’ai été
frappé
par la variété et la cohérence du
vocabulaire. Cette sculpture équilibrée et
proportionnée offre d’avantage qu’un
graphisme dans l’espace. […]
Le modelé et les états de surface du matériau que le sculpteur donne à voir, de proche en proche, confèrent à chaque pièce une présence réellement charnelle. Le socle, partie prenante au reste de l’œuvre, ou trois simples points d’appui au sol, sont réalisés dans la plus stricte sobriété.
Dominique Dalemont